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Contrôle technique annuel pour les voitures de plus de 10 ans : pourquoi l’Europe a rejeté la proposition ?

12.12.2025
L’Europe a rejeté le contrôle technique annuel pour les voitures de plus de 10 ans

Début décembre 2025, les ministres des Transports des pays de l’Union européenne ont rejeté une proposition de la Commission européenne visant à instaurer un contrôle technique annuel pour les véhicules de plus de 10 ans. Une mesure qui aurait concerné des millions d’automobilistes, notamment ceux qui roulent avec des modèles anciens. Alors, que s’est-il passé ? Pourquoi cette proposition n’a-t-elle pas abouti ? Et qu’est-ce que cela change pour les conducteurs ?

Ce que proposait la Commission européenne

La proposition de la commission européenne

Pour renforcer la sécurité routière et réduire les risques d’accidents liés aux défaillances techniques, la Commission européenne avait proposé de rendre obligatoire un contrôle technique tous les ans pour les voitures et camionnettes âgées de plus de 10 ans.

L’objectif affiché était double :

  • Améliorer la sécurité en détectant plus tôt des défauts mécaniques (freinage, éclairage, usure, pollution…).
  • Mieux contrôler les émissions polluantes des véhicules les plus anciens.

Aujourd’hui, la règle européenne impose un contrôle technique tous les deux ans, après une première visite initiale. La Commission souhaitait donc harmoniser et renforcer ce dispositif à l’échelle de l’UE.

Pourquoi les États membres ont rejeté cette mesure ?

Pourquoi les Etats membres ont rejeté cette mesure?

Le 4 décembre 2025, les ministres des Transports européens ont finalement rejeté la proposition du contrôle technique annuel. Plusieurs arguments ont été avancés :

1. Un coût trop important pour les automobilistes

Rendre obligatoire un contrôle chaque année aurait représenté une dépense supplémentaire, pesant particulièrement sur les ménages modestes qui roulent souvent avec des véhicules anciens.

2. Un impact limité sur la sécurité routière

De nombreux États considèrent que les accidents sont majoritairement causés par des comportements humains (vitesse, distraction, alcool…) plutôt que par la défaillance technique du véhicule.

Selon eux, multiplier les contrôles ne résoudrait pas la majorité des causes d’accidents.

3. Une surcharge pour les centres de contrôle

Passer d’un contrôle tous les deux ans à un contrôle annuel impliquerait un afflux massif de véhicules, risquant de saturer les centres et de créer des délais importants.

4. Un manque d’harmonisation réelle

Certains pays estiment que des réglementations nationales rigoureuses existent déjà et qu’un changement imposé à l’échelle européenne n’apporterait pas de bénéfice supplémentaire.

Les arguments des partisans du contrôle annuel

Même si la mesure a été rejetée, elle a suscité un débat européen important.

Voici les arguments avancés par ceux qui soutenaient la proposition :

  • Plus de prévention, moins d’accidents : Détecter régulièrement les défauts techniques pourrait réduire les risques sur la route.
  • Harmonisation au sein de l’UE : Certains pays imposent déjà des contrôles plus complets ou plus stricts. Un système commun apporterait plus de cohérence.

Concrètement, qu’est-ce que ça change pour les automobilistes ?

Aucun changement dans l’immédiat.

Les règles actuelles restent en place :

  • contrôle technique tous les 2 ans pour les voitures particulières ;
  • fréquence variable selon le type de véhicule et selon les pays.

Les propriétaires de véhicules âgés de plus de 10 ans ne seront pas obligés de passer un contrôle annuel.

Cependant, le débat pourrait revenir dans les prochaines années, car la Commission européenne souhaite renforcer les politiques de sécurité et d’environnement.

Ce que cela signifie pour l'entretien automobile

Ce que cela signifie pour l'entretien automobile

Même sans obligation annuelle, l’État et les acteurs du secteur rappellent qu’un suivi régulier reste essentiel :

  • vérifier les organes de sécurité (freins, pneus, éclairage…),
  • surveiller les niveaux (huile, liquide de frein, liquide de refroidissement),
  • anticiper l’usure des pièces plutôt que réagir après une panne.
  • Chez Fluxea, nous accompagnons les professionnels et les entreprises du secteur avec des données d’atelier fiables, à jour et accessibles, pour faciliter le diagnostic, l’entretien et les réparations.

    En résumé

    • La Commission européenne voulait imposer un contrôle annuel pour les voitures de plus de 10 ans.
    • Les États membres ont rejeté la proposition, jugeant la mesure trop coûteuse et peu efficace.
    • Les automobilistes conservent la fréquence actuelle : un contrôle tous les deux ans.
    • Le débat pourrait revenir, mais pour l’instant, aucune nouvelle obligation n’est prévue.